Finele
Elle est couchée alanguie sur un tapis de soie richement travaillé. Ses yeux ont à peine effleuré le livre qu’elle tient. Elle est tellement pâle.
Il paraît qu’elle me ressemble.
Il paraît que je lui ressemble. Un peu.
Son regard révèle une sombre douleur, une connaissance du malheur.
Elle sait.
Elle me plonge…en moi…vers l’abîme colossal des générations qui m’ont précédée.
Elle sait.
Elle me connaît déjà. Je ne suis pas née. Et je la reconnais.
Et pourquoi est-ce que je l’aime tellement ? Elle révèle ce dialogue avec la mort qu’elle et moi entretenons. Par elle je dévoile ma très ancestrale fatalité.
Finele in fine.