« Les harragas »
Ce mot algérien, désigne les jeunes hommes entre 18 et 30 ans, qui chaque nuit partent des côtes algériennes à bord d’une embarcation artisanale pour espérer arriver en Europe.
Pour mieux y vivre.
Sur leur embarcation, ils ont juste un GPS et un minimum d’affaires.
Evidemment dans la plupart cas, ils n’arrivent jamais jusqu’ici, beaucoup d’entre eux finissent noyés.
En partant ils savent les risques qu’ils prennent, c’est dire dans quel désarroi ils se trouvent.
Lors mon dernier séjours à Oran, j’ai vu ces jeunes gens, sous un pont, face au port, assis, buvant de l’alcool et attendant, que la nuit tombe.
Ils ne croient plus en rien, n’aiment personne assez fort pour rester, souvent leurs familles sont au courant et pourtant ils laissent faire, on se disant qu’il y a toujours une chance pour qu’ils arrivent en France ou en Espagne.
Tous les matins, la presse algérienne égrène le nombre de cadavres retrouvés.
Ils sont dans un autre eldorado, il retrouvent les autres miséreux partis d’autres côtes, d’autres pays.