La danseuse

Publié le par Blogueur d'ici et d'ailleurs

Je viens de finir mon speatch en l’honneur des mariés, les gens ont ri, et les nouveaux époux sont ravis, je suis content de moi. Le DJ annonce l’ouverture du bal par les tourtereaux, je m’assois, le trac m’ fatigué, je suis devant la scène quand arrive Monsieur, tenant d’une main amoureuse Madame. Les mariés ouvrent le bal, moment anodin, classique, une valse, il la prend dans les bras, bougent tout doucement, puis de plus en plus vite, elle ne quitte pas son regard une seule seconde, il est là le torse gonflé, fier, sùr, amoureux, il est un roc. Il la porte quasiment, je suis impressionné par la vitesse à laquelle ils tournent, je suis bluffé par la force qui transparaît de cet homme, je sens le mal, l’homme, l’épaule, il se subliment, je suis ému, et ils tournent, un moment de grâce, la salle est béate devant eux, personne ne parle, personne ne rit, le temps s’est arrêté, des larmes perlent, l’admiration et l’émotion sont sur tous les visages, LULU danse. Elle ne comment aucune, faute, ne tombe pas, il est là, lui, il est sa continuité, à cet instant je me dis que cet homme est grand, il insuffle une force surhumaine à sa femme, il est là. J’ai du mal à imaginer que pourtant sous cette robe, sous cette joie, il y a une prothese.

Publié dans Ad

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M
Oui, c'est un peu ambiguë aussi ce truc sous la robe de la mariée, c'est une force encore de revendiquer cela, la prothèse peut exister comme symbole (et sens premier du texte) ou bien encore comme appareil (semeuse de liberté, encore une fois, elle lui "permet" de danser) ou résister (et permettre cet essor inconnu)
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L
ouaip.. et Ad etSshérazade qui le racontent, en plus... ça fait pleurer.. je pleure facilement, il est vrai, bon, on va dire que ça connecte avec le vrai monde... tu disais, Ad, Fabrice : c'est ça, l'amour, on se demandait tous, justement...
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C
Bon comme d'hab il me faut un moment pour analyser, hein.Je parle de la forme (et de mon seul ressenti très personnel).Sur le moment je me suis dit que t'avais loupé ton coup et que la fin tombait un peu à plat, peut-être parce que toute ton attention et donc la nôtre était davantage focalisée sur l'homme que sur la femme. Donc que soudain tu parles de la prothèse de la femme, ben bof ça procurait pas grand-chose comme émotion. Mais en fait c'est tout le contraire d'une fin américaine, et c'est ça qu'est bien. Ce que tu parviens à montrer, c'est la fusion de ce couple, si bien que la prothèse semble portée par eux deux. C'est beau. L'admiration que tu leur portes est belle.Donc on n'est pas percutés comme on a pu l'être dans d'autres de tes textes, mais on y pense plus longtemps.Et la dernière phrase est très belle, en dehors de tout effet de chute.
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C
Lulu danse.Merci pour cette nouvelle émotion partagée.
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