tout-à-trac (les brouillons 2.)

Publié le par m

C'est bien, la neige, pasqu'on découvre qu'on peut encore se laisser surprendre
Le ciel, dans les grandes villes, est blanc quand c'est le cas
Même quand il pleut
Il y a cette sorte de réverbération
- d'assiette orange
Cette puissance d'image d'aller vers les choses
Sorte d'image mentale tournée vers la vie, et la plus quotidienne, qui est quand même ce qu'on fait
Comment on fait face, et à quoi

Seul le ciel peut encore nous surprendre


Le reste, l'écriture, s'inscrit surtout sur le blanc, comme si la neige devait déjà fondre bientôt, ou demander un plus grand travail,
- un plus grand secret
Pour tenir 
Il faudrait inventer une voix qui n'existe pas, qui ne se laisse pas dire
Ou seulement dans les blancs des autres voix 
Et dans le bleu du ciel

Alors, on serait tourné vers la vie, vers quelque chose de l'accord des éléments, même la tempête,
et les bruits écriraient encore quelque chose de nous
Et même les blancs nous serviraient d'accord
Même dans nos dissemblances
Et même silencieusement de nous
A nous-mêmes

Et dans le choix que nous ferions de la liberté
pour écrire. 







Renverser le cours du temps demanderait un tout autre effort
comme
de s'arracher à ce que nous avons créé
à l'oubli
- nous n'avons rien créé que l'oubli
au monde comme sentence
voler serait
s'élever légèrement
perdre 
comme 
perdre pied
peu à peu
insensiblement
s'arracher
à cela-même
qu'on est
pour renaître autrement, 
- et peut-être pas même
autre
part.

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