C'est pas croyible !

Mon ami fait des efforts, on a un mot de Gaelle, et moi je continue à plomber ce blog.

Je vais parler des chaussures des accordéonnistes.

Prolégomènes : Le tableau de Van Gogh, "Les chaussures".

Généralement, ceux qui jouent tapent du pied, mais pas n'importe comment ; en général les temps forts, quelquefois tous les temps (ou l'un et l'autre, alternativement). Du bout du pied ou du talon, parfois en levant le genoux. C'est un peu leurs démarches, voyageurs immobiles (eux aussi).

Prolégomènes : Un instrument n'est pas fait pour jouer de la musique - ça se saurait -, c'est une machine de vision. Pneumatique, parfois - c'est un accordéon. C'est fait de plis. Deux boîtes reliées par des plis.

Ils ont les chaussures qui correspondent à leur jeux. Parfois fines, le plus souvent usées, décrépies, mais musicales, à semelles sonores. Elles sont leurs devenirs, ce qui s'empare d'eux quand ils y sont, quand ils voient ce qu'on ne peut pas voir, percevoir, à défaut d'y être. Pas au Panthéon, comme disait Brassens, mais à côté, quelque part à côté, comme dans un trou du temps, plié, déplié. Ailleurs.