Lidwien Van de Ven
Merci, m, pour cet article sybillin qui m'a obligée à faire une recherche pour comprendre, et à découvrir une artiste photographe à la démarche très intéressante (et aux belles images) : Lidwien Van de Ven. Sa dernière exposition s'intitule donc Seule la main qui efface / peut écrire. Voici ce que j'ai trouvé sur elle :
Née en 1963 au Pays-Bas, elle vit et travaille à Rotterdam. Récentes expositions : Magasin (Grenoble, 2003), Paris-Photo 2003, MUHKA (Anvers, 2001), Museum Het Domein (Sittard, 2001), galerie Paul Andriesse, Amsterdam.
A sa manière, Lidwien van de Ven rend compte du monde actuel. En produisant des images alternatives à celles qui sont fournies par les professionnels de l’information. Sur le monde, sur l’histoire contemporaine, l’artiste a son regard à dire. « Il y a une certaine approche journalistique dans la façon dont je travaille. Je fais beaucoup de recherches sur l’origine de mes images, j’essaie de me tenir au courant des informations et des discussions sur les sujets qui me concernent. Mais c’est autre chose lorsqu’il s’agit de photographier. » Artiste néerlandaise, Lidwien van de Ven voyage à travers le monde, côtoie souvent sur le terrain les reporters, prend des photos. Mais, les objectifs de Lidwien van de Ven et ceux de la presse sont bien dissemblables. Dans la presse, l’attention doit être captée instantanément par ce qui est figuré et qui doit faire sens. Bien qu’associées à l’actualité, les photos de l’artiste refusent cette logique de l’impact. Elle opte plutôt pour une position silencieuse. Et ne commente pas ses images. « Aucun discours. Aucune orientation ou lecture obligatoire. Seule l’articulation des photos fait sens », avance Isabelle Tellier, assistante aux projets du Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire. Les images de l’artiste ne sont pas là pour servir un argument. « La lisibilité et la reconnaissance immédiate ne sont pas les choses les plus importantes » confie Lidwien van de Ven. Dans la salle du premier étage du Grand Café, pas d’autre commentaire que “Promised land” (“Terre promise”) pour cette série de neuf photos dont l’une d’entre elles, telle une table d’orientation, permet de localiser le lieu. Depuis 1985, l’artiste développe une réflexion sur le sens et l’interprétation des images. « Elle s’intéresse aux thèmes de la politique et de la religion et à leur restitution en images par la presse. » Elle photographie des camions de télévision devant l’Otan à Bruxelles au moment où se discute la résolution du conflit au Kosovo (“NATO, Brussels, 10 April 1999”). Elle pose son regard sur la “Marche blanche” en 1998 contre la pédophilie et l’hypocrisie de la machine judiciaire dans l’affaire Dutroux (“White March, 2001”). Des images qui rendent compte, hors canons journalistiques, d’une réalité et « offrant une distanciation, placent celui qui les regarde dans un temps de lecture “ralenti” ». Parfois, la distance est telle que l’objet ou sujet photographié demeure une énigme. Et notre regard et notre esprit formatés par des codes de lecture cherchent immanquablement le sens.
Née en 1963 au Pays-Bas, elle vit et travaille à Rotterdam. Récentes expositions : Magasin (Grenoble, 2003), Paris-Photo 2003, MUHKA (Anvers, 2001), Museum Het Domein (Sittard, 2001), galerie Paul Andriesse, Amsterdam.
A sa manière, Lidwien van de Ven rend compte du monde actuel. En produisant des images alternatives à celles qui sont fournies par les professionnels de l’information. Sur le monde, sur l’histoire contemporaine, l’artiste a son regard à dire. « Il y a une certaine approche journalistique dans la façon dont je travaille. Je fais beaucoup de recherches sur l’origine de mes images, j’essaie de me tenir au courant des informations et des discussions sur les sujets qui me concernent. Mais c’est autre chose lorsqu’il s’agit de photographier. » Artiste néerlandaise, Lidwien van de Ven voyage à travers le monde, côtoie souvent sur le terrain les reporters, prend des photos. Mais, les objectifs de Lidwien van de Ven et ceux de la presse sont bien dissemblables. Dans la presse, l’attention doit être captée instantanément par ce qui est figuré et qui doit faire sens. Bien qu’associées à l’actualité, les photos de l’artiste refusent cette logique de l’impact. Elle opte plutôt pour une position silencieuse. Et ne commente pas ses images. « Aucun discours. Aucune orientation ou lecture obligatoire. Seule l’articulation des photos fait sens », avance Isabelle Tellier, assistante aux projets du Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire. Les images de l’artiste ne sont pas là pour servir un argument. « La lisibilité et la reconnaissance immédiate ne sont pas les choses les plus importantes » confie Lidwien van de Ven. Dans la salle du premier étage du Grand Café, pas d’autre commentaire que “Promised land” (“Terre promise”) pour cette série de neuf photos dont l’une d’entre elles, telle une table d’orientation, permet de localiser le lieu. Depuis 1985, l’artiste développe une réflexion sur le sens et l’interprétation des images. « Elle s’intéresse aux thèmes de la politique et de la religion et à leur restitution en images par la presse. » Elle photographie des camions de télévision devant l’Otan à Bruxelles au moment où se discute la résolution du conflit au Kosovo (“NATO, Brussels, 10 April 1999”). Elle pose son regard sur la “Marche blanche” en 1998 contre la pédophilie et l’hypocrisie de la machine judiciaire dans l’affaire Dutroux (“White March, 2001”). Des images qui rendent compte, hors canons journalistiques, d’une réalité et « offrant une distanciation, placent celui qui les regarde dans un temps de lecture “ralenti” ». Parfois, la distance est telle que l’objet ou sujet photographié demeure une énigme. Et notre regard et notre esprit formatés par des codes de lecture cherchent immanquablement le sens.