LE VISAGE DE L'AMOUR

Publié le par Blogueur d'ici et d'ailleurs

Enfin

Je sais tout

Tout de ton temps

Passé près des fous

Qu’as-tu saisi de la vie

Qui te fasse tellement peur

As-tu compris qu’à la folie

Tu préfères les bleus de tes peurs

Qu’as-tu              entrevu de          la mort

     Qui           te fasse ainsi       sourire

As-tu baisé au front le corps

Qui t’a empêché de vieillir

Qu’as-tu       pu effleurer      de l’amour

Qui te parfume encore l’esprit

Sens-tu de l’absence l’odeur des jours

Imprégner les restes de tes nuits

Qu’as-tu à rire, à offrir, à parler

Qui te  rende                   aussi silencieux

Aurais-tu caressé en pensée

La douce mort de blancs cheveux

Qu’as-tu que je n’ai pas

Vu de l’existence

Un premier pas

Ton enfance

Maudit

Sois tu

Publié dans Le Morio

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M
Réponse a.    Oui, dédiée aux puissances de l'impersonnel.Et puis , en passant ça me fait un peu penser à la poétique de Celan, et notamment le texte "Psaume".
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B
a- Car l'uni On fait la force !b- unis sommes nous...c- serait-ce une proposition ?
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M
Portrait en creux, crâne, portrait détesté, et grisé, refus du "tu", présent presque à toutes les lignes et ouverture à ce qu'il en advient, "que je n'ai pas", moi non plus, unissons-nous...
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C
Oh, cela fait comme un visage, oui. Beau calligramme.J'aime beaucoup. Comme souvent avec ce que tu écris, Le Morio, la fin me déconcerte.
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B
"Les poèmes sont des bouts d'existence incorruptibles que nous lançons à la gueule répugnante de la mort..."                                                                            René CHAR                   ("Le rempart de brindilles", dans La Parole en archipel)
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