Le bout du monde
C'est toujours une histoire de référent. De ciel vide, de couleurs. Le noir et blanc, ou ici les griffures comme dans les tableaux de Bacon font apparaître le versant sombre où basculent les choses. Versent, au sens d'une voiture d'enfant qui tombe, d'un pan de vie qui ne sera pas vécu. D'un moment où l'inconstance, le "monde flottant" ne serait plus un songe, mais la part réalisée des choses, une terrasse en plein ciel. D'habitude les éléments nous ramènent vers des orbes plus calmes où seule s'affirme la finitude. Mais l'outre-monde, la nef des fous, tous ces drôles que le monde tient en marge ne s'affirment pas ou seulement en creux, parfois dans une image. Comme dans le fourmillement des tableaux de Brueghel, qui provoquent parfois comme les livres des librairies le tourni de ces milliers de pages, gestes, sans que rien ne s'inscrive, sans rythme, sans couleurs. En autant de langues, et la Muraille de Chine ne serait plus alors, disait Kafka, que le début du cercle jamais vaincu de la Tour de Babel, labyrinthe sans fin.
Mais que l'on dise autrement, et introduise, par exemple simplement ce référent, et quelque chose change. Dire quelqu'un, quelque chose ou le vent et quelque chose a changé. Introduire non pas le manque, ni la présence mais peut-être le passage, sa possibilité. Dire l'horizontal contre le vertical. Le rythme contre le fourmillement, le passage du temps comme le vent sur les herbes dans un espace libre, en repos, et quelque chose change. Un pas ressemblerait à un simple froissement d'herbes. Les choses se remettrait en place, doucement. Un ange serait passé. Sa vie serait rêvée. On aurait écrit quelque chose.
Mais que l'on dise autrement, et introduise, par exemple simplement ce référent, et quelque chose change. Dire quelqu'un, quelque chose ou le vent et quelque chose a changé. Introduire non pas le manque, ni la présence mais peut-être le passage, sa possibilité. Dire l'horizontal contre le vertical. Le rythme contre le fourmillement, le passage du temps comme le vent sur les herbes dans un espace libre, en repos, et quelque chose change. Un pas ressemblerait à un simple froissement d'herbes. Les choses se remettrait en place, doucement. Un ange serait passé. Sa vie serait rêvée. On aurait écrit quelque chose.