Indistinct

Publié le par m

Ca commence comme ça l'étoile mystérieuse

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c'est une histoire de champignons, mais on ne le sait pas encore, surtout que des fois c'est pas la saison. Tintin, pourtant, se balade. Pas dans la forêt, certes. C'est sûrement la fin de l'été, les pluies ne vont pas tarder, cela pourrait être propice. Il ne regarde pas vers la terre, cette drôle de terre, et c'est pourtant là que tout va se passer, (aérolithe, fumante, nous aussi, par ici, radeau et boule de feu...) milou le lui dit, mais ça ne l'empêche pas de se payer le réverbère, que pour une fois évite le capitaine Haddock. Toutes les chances de les manquer, mais pourtant peut-être raisonnance ; les phénomènes mystérieux se répondent, dit-on (tintin est télégraphiste), et quelque chose de là-haut se retrouve ici-bas, même perdu sous la mousse, à force de vouloir en isoler la couleur, à force de vouloir saisir la chance non d'en ramener un, mais au moins le phénomène unique de la génération spontanée (tintin est un célibataire endurci), - ou de ce qu'en une nuit parfois, les choses change(ent). Bouletieres - et s'il n'en reste qu'un, il faudrait s'en charger, s'occuper de trouver le petit bout (tout à l'envers) ou viendrait se greffer l'incertain compagnon afin - au contraire du djinn -, qu'il disparaisse, en fumée.


Alors au début, tout au début, on voit pas vraiment le lien, le truc qui est vraiment magique, entre cette étoile, l'araignée, le prophète, et tout le bataclan. - Moi non plus, à vrai dire.

Mais bon, comme Quick et Flupke, pour une fois, on suit.

etoi20c1.jpg (intermède) On saisira au passage le degrès d'intrusion du susdit dessinateur et la référence affirmée au philosophe qui ne se nourrissait pas que de bière - pour les connaisseurs - fermez le ban. Mais aussi bien l'Aurore. Ou alors quoi - on progresse vers le jour sans fin des régions arctique.

Il ne faudra donc plus qu'ils poussent se balladent se cachent tout au long de la nuit permissive mais bienaucontraire poussent et éclatent et cela presque dans le même temps - magique - de la piste aux étoiles.

Seul le temps du livre pourra permettre d'expliquer quelle dérive et de quel continent perdu, nous arrivions.

Il vous l'avait bien dit, Philipupus :


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... et tintin n'avait pas qu'à faire la sourdoreille. Y se passe de drôles de choses ici-bas. Y'a beau avoir Quick et Flupke, l'enfance, on refuse de s'ouvrir aux choses impermanentes, aux phénomènes du futur, de voir quand ça tourne mal, on veut juste gagner la course, mordre dans ce drôle de métal.

L'araignée l'avait bien dit, itou, milou avait le nez dessus - sinon dedans, les grandes choses sont dans les petites, le haut comparaît avec le bas, les choses consentent, un rapport existe entre tous les univers, y'a de la double-capture dans l'air. Elle s'était bien mise, pourtant, posée au centre de la lunette pour qu'il fasse le rapport, pour une fois (mais rien à faire...), le cosmique et le plus petit, la terre elle-même, à force de la parcourir dans tous les sens, il aurait dû l'(a) sentir.


Mais bon, il tournait le dos. L'itinéraire vers soi était celui du temps, il finirait l'histoire pour une fois le derrière dans le près ou sur une planche de bord ah cette bonne vieille terre disait son a(l)colite, une autre fois.
Il ne perdait rien pour attendre. Ou peut-être, si, nous, le lien entre tout ça. Maintenant on l'analyse, on peut le voir, s'imaginer en affirmer une sens, mais autrefois, on le voyait, pas très nettement, mais en lisant comme ça, par bribes, en pêchant quelques trucs dans sa totalité on arrivait à (y) voir. C'est comme ça qu'il écrit, le dessinateur, pour que ceux qui perdent puissent croire qu'ils gagnent quelque chose, et les autres y affirmer - l'amour des commencements.


image007-400.jpgToutes les images se superposent, comme début et comme fin. Seul l'invisible a grandi, seul le mystère, malgré l'effacement. L'araignée sur l'étoile et dans le cercle des hommes s'affiche comme vignette, blason, portrait de qui veut naître. "Ce n'était qu'un tremblement de terre !", rien que cela, et pour une fois le petit reporter coure à travers la ville dévastée, heureux d'entrevoir une vie plurielle au travers de celle figée, du malheureux au blaireau pourtant encore plein de mousse (bis).

Y'avait pas loin à chercher la vie magique des choses, juste l'ordre des saisons quand y avait encore des saisons, quand cette drôle de boule terraquée supportait encore la folie des hommes.
Alors... alors on regardait les petits champignons, on les cherchait parfois on les débusquait ici et là en s'appuyant sur des théories là aussi fumeuse de bouts de chemins comme si l'on croyait déjà avoir trouvé quelque chose.

Mais rien, de la fumée, juste le passage à la vitesse, l'impossibilité de rien dire qui ne soit lecture et temps et perception dans le même tour, d'autre chose.

Peut-être l'étonnement, la perception d'un autre monde dans ce plus que quotidien inaccessible, minuscule. L'étoile conservera son mystère puisque l'aérolithe lui-même se transformera, épuisée, en bloc, stérile, après avoir livré son secret comme une vision. Ainsi de l'araignée qui trouvera sa forme physique et s'écroulera sous une pomme (on devine bien laquelle - tintin aussi ! ), et les choses ne se trouveront pas dissemblables, de cette terre qui s'écroule et de ce jour en feu, de l'araignée qui vient vers nous.

Plus de majeur, de mineur, juste de ce qui reste
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subsiste l'étonnement


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C
Mais visiblement, ta chtite analyse le montre, M, Tintin c'était finalement ça, toute l'opacité  mystérieuse, tendre et tendue à la fois de l'enfance.
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C
Tintin, ça avait quelque chose de très flou et brumeux pour moi, je comprenais pas, en fait. J'adorais la fameuse ligne pure, mais les cases étaient si nettes, le lettrage si parfait, qu'il me semblait être enfermée dans un univers très étouffant où je ne me retrouvais jamais. Tintin était étonnant d'inhumanité : il pouvait être étonné, agacé, en colère, intrigué, mais quand était-il ému ? Je crois que Tintin me terrifiait.
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P
ah, la vérité comme une explosion dé-flagrante, mais oui,m, t'as commencé dans la vie avec l'étoile mystérieuse!! je comprends mieux maintenant;moi aussi en quelque sorte, très vieux souvenirs de grippe avec cet album, de déchiffrages lointains, et puis cette vignette finale, je l'avais oubliée! la même tête du maître et du chien, les joues rouges de Tintin, et ma propre stupéfaction de gosse devant cette chute
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