Un petit poème...

Publié le par JCD

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien,
Mais l'amour infini me montera dans l'âme ;
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux- comme avec une femme.

AR, 1870
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M
C'est magnifique, hein ; assez complexe et décoiffant... c'est un des auteurs préférés de John Cage (musicien, compositeur, mycologue, écolo, philosophe), que tu pourras encore lire quand (comment faire oui...)
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J
Avec plaisir, dès que j'aurais démissionné. Mais pour le moment je suis encore dans Walden !
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M
AAhh, les bouquins de Théodore Monod, voir de Thesiger (et surtout  ceux-là (Le désert des déserts, les arabes des marais) sont pour toi...(on ira ensemble, parfois, hein ?)
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C
Tu aimes le âpre, comme Victor Hugo, mais pas le triste, n'est-ce pas ? (heu, si je lui posais la question de vive voix ? ;-) ).
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J
Vivants<br /> Oui. Je comprends qu'on aille aux fêtes, Qu'on soit foule, qu'on brille aux yeux, Qu'on fasse, amis, ce que vous faites, Et qu'on trouve cela joyeux ; Mais vivre seul sous les étoiles, Aller et venir sous les voiles Du désert où nous oublions, Respirer l'immense atmosphère ; C'est âpre et triste, et je préfère Cette habitude des lions.VH
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