Fuji 1
Y'a deux trucs dans ma poche. Enfin dans mes poches de derrière mon djinn. La liste des courses. Et le début d'un truc possible - ou assimilé tel - pour le blog. Le début d'un texte, c'est comme l'enveloppe de quelque chose, comme la cosse de, quelque chose encore à venir... qu'il va falloir pêcher. Parce qu'à partir de là tout change. Quelque chose dont nul rapport de cause à effet ne viendrait dire quelque chose. On est dans l'intensité... comme on s'est mis un peu de parfum le matin, et, de proches en proches en découle un micro-événement tout à fait improbable - et d'ailleurs, invisible. Comme le début du texte dont on ne voyait pas la fin (le contenu). On pourrait encore comparer la blancheur du texte au Fuji (les lettres en dessinent juste le contours : c'est de neige et de silence dont il s'agit), l'espace à parcourir comme le temps qui est son propre but (comme la balade qui serait à elle-même sa propre fin.) (C'est le fond et la forme, aussi, que la période comme la main du peintre dessine, trace). Drôle d'espace où le temps - l'envol - sont délimités en phrases, parfois non, et parfois l'espace lui-même devient la silhouette du texte, parfois quelque chose se lève comme une fumée et quelque chose se dessine en plus du rêve dans une vision ; je crois que c'est une histoire de vitesse, d'emporter l'adhésion ; d'aller avec quelqu'un, quelque part.